On vit dans un monde de communication quasi instantanée. Grâce à la révolution mobile, notre capacité de concentration ne dépasse pas celle d’un poisson rouge, à peu près 8 secondes. Du coup, on s’attend à vouloir saisir immédiatement si ce que l’on regarde nous intéresse ou pas.

Les couvertures peuvent être ravissantes, soigneusement et minutieusement conçues et magnifiquement illustratives. Cela dit, elles vont bien au-delà. En plus de ça, elles remplissent une fonction essentielle, elles nous permettent de vendre un livre. En fait, elles ressemblent à des affiches de cinéma : elles doivent capturer notre attention, parmi tant d’interférences, et à l’instant, nous communiquer, en l’occurrence, le genre ou le sujet. Ai-je vraiment envie de le lire ? Va-t-il me plaire ? Qu’il s’agisse de romans policiers, de fantasy urbaines, de romances paranormales, de chick lit ou encore de romans de fiction, une couverture d’impact témoigne bien plus que cela.

La couverture doit reporter le titre, le sous-titre, le nom de l’auteur, la pub, la critique positive, les accolades, et toute une série d’identifiants. Ces éléments agissent tous de concert. Le choix du graphisme est essentiel, car il fournit non seulement des informations portant sur le sujet, mais donne également des indications quant au pathos et au genre. Les caractères utilisés dans la fiction et la chick lit diffèrent souvent beaucoup de ceux étant employés dans les romans d’action, les thrillers ou les noirs.

Le choix des images varie de la photographie à l’illustration, du fond perdu au collage, des montages aux découpages. Il fournit d’importantes indications tels que le lieu, l’époque et les personnages principaux, tout comme le genre. L’art visuel peut également dévoiler l’âme d’un livre : est-il doux ou effrayant ? Vous pousse-t-il à réfléchir ou à vous échapper ? Il se doit de communiquer la lymphe vitale de l’histoire, tout en évitant d’en dire trop.

L’ensemble des éléments d’une couverture contribue donc à connecter votre public cible à votre œuvre, à vos attentes. De 3 à 8 secondes suffisent, et une couverture de succès s’en chargera. Votre livre sera ainsi choisi, ou alors on cliquera sur votre miniature de 40 pixels. Le design de la quatrième de couverture doit aussi faire sa part, car après la couverture et le titre, la quatrième, notamment le texte, finira par booster les ventes. Tout se joue en 15 secondes : le livre est acheté, ou un échantillon est téléchargé. Sinon le livre restera sur l’étagère du magasin.

Les tarifs des services professionnels de design, de photographie et des images d’archives pourraient être décourageants. Cependant, un bon design peut faire doubler ou tripler vos ventes. Il s’agit là d’un investissement, non seulement pour le livre en question, mais aussi pour votre carrière d’écrivain. Vous avez consacré des mois à créer votre livre, et d’autres encore à parfaire votre brouillon. Pourquoi le marketing ne mériterait-t-il pas cette même attention ? Les libraires savent bien que parmi les innombrables éléments contribuant à faire d’un livre un livre à succès, le design – son impact visuel et émotionnel – constitue un élément de taille.